mardi 3 juillet 2007

Petits portraits des Porteños

Les Porteños sont les habitants de Buenos Aires. Une de leur grande caractéristique est leur métissage. Ils sont en effet fils d’indigènes et de criollos (colons nés en Argentine), mais aussi enfants de l’immigration italienne, espagnole, française, allemande, européenne de l’Est depuis les années après indépendance (25 mai 1810). À cette époque, l’Argentine ouvrait grands les bras aux personnes qui voulaient tenter leur chance ailleurs car elle avait besoin de main d’oeuvre pour reconstruire le pays. Dans les années post-guerre mondiale, l’immigration provenant de ces pays européens mais aussi de pays arabes et asiatiques, a renforcé le mélange de populations. Aujourd’hui, ces métissages se retrouvent dans les gestes italianisant qui accompagnent la parole, ils se goûtent dans les mets délicats du parmiggiano et des pâtisseries espagnoles, ils s’écoutent dans le castellano aux teintes d’accent italien, … Bref, les moindres petites traditions sont des preuves de ce fameux métissage qui dit que chaque Porteño a un grand-père espagnol et une grand-mère italienne, tout en gardant tout de même 64% de sang indigène!


Les Porteños. Ce qu’ils disent d’eux mêmes…

Les Argentins ont hérité de la solidarité du Gaucho (paysan argentin du 18 et 19ème siècle, qui parcourait la Pampa à cheval pour garder les troupeaux de vaches). Celui-ci leur a également transmis le goût du maté (boisson chaude délicieuse qui se passe de personne en personne et donne de l’énergie). Le maté se boit partout : dans l’auto, les réunions, les promenades… Il est devenu une institution et on pourrait presque le considérer comme le prolongement du bras des Argentins!


Les Porteños sont très ouverts. Curieux de découvrir de nouvelles personnes, ils sont très affectueux et font apparaître un large sourire en vous embrassant chaleureusement. Toutes les excuses sont bonnes pour vous faire la bise (bonjour, au revoir, à tout à l’heure…)! Travailleurs, ils sont aussi d’habiles improvisateurs. Le chaos ambiant les a éduqué à retomber sur leurs pattes dans n’importe quelle situation. Le contexte politique a fait des Porteños un peuple courageux qui a pris l’habitude de revendiquer ses droits. Cela est d’ailleurs devenu un élément d’auto-dérision : j’entendais l’autre jour dans des toilettes publiques, des femmes qui voulaient sortir dans la rue (avec les casseroles pour manifester) parce que le lieu n’était pas propre à leur goût!

Lindo Buenos Aires est en période d’hiver. Le soleil se lève à 8h et se couche à 18h. Du haut du 21ème étage, le ciel rougit, les faroles publiques s’allument et la vie nocturne démarre au quart de tour pour que ses habitants continuent à danser le tango jusqu’au bout de la nuit.

Pardon à mes ami-es argentin-es et aux amants du pays, ce petit portrait doit vous sembler bien caricatural. Ne vous méprenez pas, il s’agit de l’impression de una muchacha arrivée sur cette terre depuis una semanita.

Aucun commentaire: