mercredi 24 octobre 2007

Ultima entrevista... fotografica

D'Argentine jusqu'au Mexique, j'ai rencontré des femmes artistes qui transmettent leur outils artistiques a des enfants. Elles m'ont parlé des forces créatives qui les poussent a agir et de l'importance de l'Art pour le développement des enfants. Merci pour ces belles énergies, elles ont touché mon coeur.



Magnifique rencontre à MEXICO DF avec Edith Vaszuez. Son regard photographique intime permet de faire la transition entre ici et là-bas : l'Amérique Latine et l'Europe. Lors d'un long travail sur les migrations Labirinto migratorio, Edith a suivi le quotidien de 4 femmes péruvienne, somalienne, philippine et nigerianne vivant en Italie, Torino. Chacune, avec son histoire migratoire singulière, venait tenter une vie meilleure. Chacune venait pour 2 ans, toutes sont restées. Edith a voyagé avec elles en se souvenant, en rêvant, en se projetant dans l'avenir. Edith est entrée dans le plus intime pour nous révéler la fragilité et la cruauté du système migratoire européen.

Jusqu'à quand nos politiques seront-elles discriminatoires? Pourquoi ai-je le droit de venir en Amerique Latine alors que mes amis-es ici n'ont pas droit au visa pour traverser el Charco (l'Altantique)?

Guatemala vers quel espoir?

Le Guatemala à la mort dans l'âme. Quel changement serait possible?

Le pays brille de toutes couleurs vives, affiche des sourires étincelants à chaque rencontre, est parsemé de projets revendicateurs d'un monde meilleur, et pourtant... je suis marquée par des impressions d'un labyrinthe aux milles problèmes entremêlés, démunie à l'idée du futur des citoyens chapines (guatémaltèques).

GÉNOCIDE...

La dictature s'est transformée en guerre civile puis en génocide de son peuple indigène entre 1981 et 83. Les autorités voulaient annuler les ethnies mayas et a commis tortures, violes, crimes,... contre son propre peule... 200 000 morts. Dans la petite ville de Rabinal, un cinquième de la population a disparu : 5000 personnes.

Il était fréquent que la police débarque dans un village, enferme enfants, jeunes, vieux, femmes, hommes et mettent le feu. leur but? Provoquer la terreur afin que les personnes passent leur énergie à se défendre plutôt qu'à revendiquer leurs droits. Pendant ce temps, les autorités négocient des affaires et s'en mettent plein les poches... corruption criminelle.

En 1996, un Accord de Paix signe le début de la tranquilité. Cela dure quelques années. Le peuple se relève péniblement. Mais déjà reviennent les mêmes mécanismes : les criminels de guerre en liberté utilise la terreur pour garder leur impunité.

Depuis 2 ans, la situation est considérée comme sans espoir. La société civile est réduite au silence. Les associations qui dénoncent les mauvais traitements sont menacées de morts. Dans les écoles, les autorités imposent les matières, font oublier le génocide et réduisent la réflexion des jeunes à néant.

En me rendant dans une école secondaire, je tente d'aborder avec les jeunes l'importance de la paix au Guatemala. Ils restent muets. Pourtant, ils travaillent sur une pièce de théâtre sur "la discrimination et le rôle de la paix". On enseigne ce qui arrange les pouvoirs publics et des thèmes restent tabous de génération en génération. Dans ce contexte, les jeunes ne peuvent pas adopter un regard critique pour comprendre leur pays.

À Rabinal, petite ville Achi (ethnie maya) au creux des montagnes, au nord-est de Guatemala City, cette semaine est rythmée par les exhumations, les veillées de prière et les inhumations. Depuis 10 ans, le Guate creuse ses terres pour tenter de retrouver ses morts jetés dans des fosses collectives par les criminels du génocide. Une fois les ossements détectés, ils sont envoyés à la capitale. La procédure judiciaire légale impose de lourdes démarches pour reconnaître que les personnes ont été massacrées par le génocide.

PÉDAGOGIE POPULAIRE

Pour proposer des solutions concrètes à la construction du pays, l'association EPRODEP a créé une école dans la ville de Ciudad Quetzal, une banlieue de la capitale marginalisée et considérée comme très dangereuse. Cette école a la particularité de fonctionner en pédagogie active et participative, et d'évoluer en fonction des propositions de ses habitants. Dans un contexte où de nombreux jeunes de la ville font partie de pandillas (groupes qui commenttent des vols, raptes, viols, crimes...), EPRODEP a élaboré un programme de cours avec eux. Pour répondre à leurs difficultés à trouver un travail, des ateliers pratiques d'apprentissage d'un métier sont proposés les après-midis après les cours théoriques du matin: cuisine, menuiserie, médecine naturelle, ...

Durant leur cursus, les étudiants sont amenés à réfléchir à la situation politique qui les entoure. À Ciudad Quetzal, des jeunes sont tués chaque jour. L'école a connu la mort de 12 jeunes en 2 ans... EPRODEP pense qu'il s'agit de crimes organisés, au-delà des pandillas. Les pouvoirs publics et la police utilisent aujourd'hui les jeunes pour faire règner la terreur. Ainsi les personnes passent leur énergie à se défendre plutôt qu'à revendiquer leurs droits... le cycle infernal recommence...

Chaque jour, les promoteurs des droits, les éducteurs populaires, les défenseurs de justice sociale risquent leur vie pour tenter de conscientiser des enfants, des jeunes, des femmes, des hommes.

lundi 15 octobre 2007

NICARAGUA, Estelí, ville muraliste et sandiniste

À 2h de la capitale, Estelí est située au creux des montagnes Segovianas.

Depuis la Révolution en 1979 où les Sandinistes ont mis fin à une dictature familiale criminelle de plus de 60 ans, Estelí reste la ville 3X héroïque dans la mémoire collective. En effet, elle a pu résister aux 3 tentatives d'invasion des contre-révolutionnaires et s'est défendue des violences dictatoriales.

Dans ces années-là, inspiré par les muralistes mexicains, le Nicaragua exprime ses revendications dans des peintures murales très colorées.
Depuis lors, Estelí conserve ces traditions. Elle est aujourd'hui reconnue comme ville muraliste.

En 1984, l'association Funarte est née de cet héritage. Aujourd'hui encore elle propose des ateliers de peintures murales à des enfants et des jeunes de quartiers marginaux et à des jeunes adultes dans la prison. Funarte tend à sensibiliser son public à des thèmes sociétales et lui permet ainsi de réfléchir, de se positionner et de s'exprimer au travers de l'art mural.

Dans la prison, tout en peignant Fransisco explique que la peinture l'aide à sortir des murs : "Je me reconstruis, je réfléchis à ce que je veux entreprendre lorsque je sortirai et je libère les tensions. La peinture me permet de rentrer dans un monde coloré, j'oublie le reste..."


Lors d'un atelier peinture de jeunes de 14 à 17 ans, on s'affaire à préparer une exposition pour commémorer la révolution des indigènes il y a plus de 500 ans. En effet, le 12 octobre en Amérique Latine, on fête souvent l'arrivée de Christophe Colomb. Cette date est bien sûr très controversée car elle est aussi la fin des civilisations pré-colombiennes et le début de meurtres sanguinaires. L'Amérique Latine est ce qu'elle est aujourd'hui grâce aux métissages de peuples mais : Pourquoi a-t-il fallu faire couler tout ce sang? Cette question est encore d'actualité... Jocelina, 14 ans, peint depuis 6 ans avec Funarte. Elle confie que la peinture l'amène à se libérer en exprimant ce qu'elle sent à l'intérieur.
En fin d'atelier, comme après chaque interview depuis le début du voyage, je demande aux jeunes de dessiner ou d'écrire sur un petit tableau ce qui serait nécessaire pour un monde plus créatif. Les idées fusent...


Je rencontre ensuite des jeunes du CICAP, une ONG qui a créé une école secondaire : la PRE. Celle-ci fonctionne en pédagogie active et participative avec des propositions très créatives pour les jeunes : ateliers de poésie, guitare, théâtre, etc. qui rassemble des jeunes de tout âge. L'école base l'apprentissage sur la recherche thématique afin que les différents sujets des cours soient d'abord abordés par les jeunes avant d'être discuté en classe. Chaque année, les jeunes font une recherche appronfondie sur toute l'année comme : le tri des déchets, la drogue, la violence familiale, ou encore l'évolution musicale au Nicaragua ou l'élaboration rythmique du flamenco...
Ce projet permet aux jeunes de prendre confiance en eux. Car "ce qui importe c'est de leur donner l'impulsion pour qu'ils abordent la vie qu'ils désirent, en sachant qu'ils sont capables de devenir qui ils veulent et de changer ce qui ne leur plait pas" Herman, responsable du CICAP.


Nous passons ensemble une matinée de réflexion sur le rôle de l'Art dans la participation citoyenne. En utilisant des outils créatifs et participatifs, les jeunes font des propositions intéressantes. Tandis que certains écrivent un poème pour exprimer leur vision de l'action collective et sociale, d'autres crée un socio-drame (pièce de théâtre) sur la mise en commun des connaissances et compétences. Enfin, un dessin d'autres jeunes illustre l'importance de la liberté d'expression pour mobiliser un public à différentes thématiques sociétales...


Je rencontre aussi l'IMC : Institut Mujer y Comunidad, travaille sur l'égalité de genre en proposant des ateliers dans les zones rurales. Pour appuyer ce travail, l'IMC se rend dans différentes communautés pour jouer un spectacle théatral interactif sur le thème de l'eau. Le public réagit, pose des questions, propose des solutions et retourne à ses activités avec une vision plus large de l'importance de l'or bleu sur notre planète, avec des solutions concrètes pour en prendre soin. Les femmes étant les premières touchées par le manque d'eau, le genre reste bien évidemment un thème transversal.


SINSLANI, association de recherche sur des thèmes aussi variés que : l'énergie renouvelable, le tri des déchets, le genre, les découvertes arquéologiques, la transmission orale de traditions



Flor de María, travaille dans une association qui désire transmettre l'amour pour la lecture aux enfants de 3 à 6 ans. En effet, un enfant qui découvre la littérature enfantine dès le plus jeune âge, développe bien sûr le goût et la passion pour la lecture, mais est aussi amené à inventer ce qu'on lui lit. L'imagination nous permet ensuite de nous projeter, de rêver, de créer et de réaliser ce que nous imaginons!!
Rêvez-vous?

jeudi 4 octobre 2007

Costa Rica à l'effervescence : des mouvements sociaux très créatifs émergent pour dire NO au TLC!

Certains l'appellent le Traité de Libre Commerce avec les Etats-Unis, d'autres le nomme Trahison de La Constitution ou encore Traité de Libre Corruption. Les premiers sont ceux qui invitent les consommateurs à aller voter au Référendum du prochain dimanche 7 octobre 2007 en faveur du TLC pour favoriser la concurrence entre les entreprises du monde entier. Tandis que les autres s'adressent aux citoyens pour leur faire prendre conscience que leur voix importe dimanche prochain car, disent-ils, nous sommes tous acteurs-trices responsables du changement de la société. Ces derniers, en défaveur du TLC (le mouvement du NO!) interpellent les pouvoirs publics et l'actuel Costa Rica en affichant la solidarité comme valeur centenaire dans le pays.

Depuis 2-3 ans, les Etats-Unis s'attèlent à faire signer ce Traité de Libre Commerce à l'ensemble des pays d'Amérique Centrale et République Dominicaine. Tous l'ont déjà signé sans convoquer leur peuple, parfois même du jour au lendemain sans laisser la possibilité à ses habitants de s'en informer. Au Guatemala et à El Salvador, on l'appelle d'ailleurs le "madrugón" (petit matin). Et bien qu'il y ait eu des manifestations, les contextes de répression très violents ont calmé l'ardeur des mouvements d'opposition en y laissant des morts. Pourtant cette signature a entraîné des conséquences désastreuses et la situation de chaque pays a radicalement changé. Les citoyens des pays ayant approuvé le TLC sans accord du peuple, encouragent les Tic@s (les Costaricien-es) à ne surtout pas signer le pacte! Aujourd'hui, le Mexique et El salvador désire renégocier leur traité car les pays se retrouvent dans des situations économiques critiques.Mais au Costa Rica, le président de la République Oscar Arias (Prix Nobel de la Paix!) n'a eu d'autres choix que de proposer un Référendum en voyant augmenter les mouvements de contestation au TLC qu'il voulait signer.


Mais qu'est-ce que le TLC?


Il s'agit d'un Traité signé entre plusieurs pays qui institutionalise les échanges commerciaux quels qu'ils soient. Cela veut dire qu'en acceptant le traité, le pays entre dans un système commercial du "tout est permis". L'objectif du TLC est de libéraliser les biens et services publiques (santé, éducation, télécommunications...) afin qu'ils circulent sans barrière entre les pays d'Amérique (et donc sans impôts aux frontières).


L'histoire de Costa Rica se démarque des autres pays de la région. Les Tic@s (comme ils se nomment) ont un long passé de revendication de leurs droits et d'acquis sociaux. La sécurité sociale costaricaine est excellente : soin de santé et éducation publique presque gratuits et universels; pension pour tous les anciens travailleurs; élèctricité, eau et télécommunications comme services publics. L'eau est potable dans 90% du pays et le téléphone ne coûte presque rien. Mêmes les villages les plus perdus possèdent toujours un téĺéphone public et contrairement aux autres pays d'Amérique Latine, les appels de GSM sont très bon marché. Ici, Movistar ou Telefónica (compagnies de téléphone espagnoles) ne s'en mettent pas encore plein les poches!


Le mouvement du SI au TLC promet l'augmentation de l'emploi et joue sur le fait que le Costa Rica, différent de ses voisins car plus éduqué, sera plus solide et pourra être compétitif sur le marché international afin de se "moderniser". Ce mouvement appelle au nationalisme. Le mouvement du NO aussi invite aux sentiments patriotiques et promeut le rassemblement des citoyens afin de faire front à la vente de leur pays aux États-Unis.

Cependant, que le TLC passe ou pas, des échanges commerciaux internationaux existent déjà et continueront d'exister. Le mouvement du NO ne réclame pas une société socialiste sinon un maintien des services publics et solidaires en place. En effet, le TLC, en plus d'anéantir ces acquis sociaux, aura des répercussions environnementales, sociales, culturelles et économiques inchangeables par la suite.

Au niveau textil, Costa Rica n'a pas de poids face aux marchés chinois. L'agriculture ne pourra pas faire concurrence aux multinationales (principalement étasuniennes) qui reçoivent des subsides. Le marché des télécommunications, le plus important marché dans le monde entier, sera vite réapproprié par des entreprises privées. Les ressources naturelles locales (or, eau, gaz, forêt...) seront rachetées et l'environnement pollué et délaissé. Le tourisme, première entrée financière du pays, se transformera en produit de pure consommation et englobera définitivement les petits projets de tourisme solidaire et durable.

En somme, ce TLC-là n'est pas juste, profitera principalement aux riches et creusera le fossé entre les riches et les pauvres.


Manif' en fête!

Dimanche dernier, le 30 septembre, une grande manifestation du mouvement du NO a rassemblé environ
100 000 personnes. Cet événement historique symbolise la lutte pacifique d'une société civile très créative pour exprimer ses opinions. La marche, ponctuée de 3 scènes où se donnaient discours et concerts, amenait une ambiance festive, joyeuse et bon enfant. Malheureusement, la presse nationale, en faveur du SI, relaye très peu ces faits en boycotant toutes les activités du NO. Elle est par contre bien utilisée pour la propagande en faveur du TLC.

La veille, des goupes de jeunes artistes et citoyens se réunissaient de manière spontanée pour créer leurs matériels de revendication pour la manif' : masques, marionnettes, t-shirts, déguisements, performances théâtrales, danse... En effet, depuis 4 ans, Costa Rica est plongé dans le débat. Des mouvements sociaux sont nés de cette réflexion et proposent des outils très créatifs : documentaire, clip vidéo, spot publicitaire, photo, piece de théâtre, peinture murale... Dans ce contexte d'urgence, les citoyens se mobilisent de manière positive pour sensibiliser au vote pour ou contre le TLC de dimanche prochain.


Référendum-dum-dum

C'est le suspens... Alors que lundi dernier un sondage mettait le SI et le NO à égalité, il montrait aujourd'hui le NO gagnant. Fine stratégie pour rameuter des voix pour le SI?...

Des observateurs internationaux sont invités pour assurer le bon déroulement de la journée et le respect dans le comptage des voix.






Quel développement?


Tout se résume en une question idéologique : Quel développement désirons-nous pour le pays? Un développement économique favorisant la consommation et les échanges commerciaux tout en sacrifiant les conditions de vie du peuple? Ou un développement qui tente de conserver les acquis sociaux et solidaires qui existent encore? Et vous, quel développement vivez-vous?

Jusqu'où les logiques et stratégies économiques pousseront aux injustices humaines? Aux urnes citoyens!

Influences musicales à Limón... CALYPSO


Limón est au Costa Rica ce que Colón est à Panamá. Toutes deux sur la côte Caraïbe, elles ont accueilli des milliers de migrants afro-jamaïquains, chinois, espagnols, irlandais, italiens, anglais, venus partager le territoire des colons espagnols et indigènes. Si à Panamá c'est la construction du Canal qui a attiré de nombreuses personnes, à Limón c'est la construction du chemin de fer (1870). Dans les 2 villes, de grandes entreprises bananières puis cacaotières se sont installées. Elles ont instauré avec elles un capitalisme ravageur, imposant des conditions de travail drastiques et ce, contrairement au reste du pays d'économie plus paysanne. Dans chacune des deux villes, on retrouve des influences afro-caribéennes dans les habitudes culinaires, la langue, la musique et le développement socio-culturel en général.

Le profil bilingue, protestant, cosmopolite et le fait d'avoir hérité de cultures très diverses fait de Limón un espace où se concentre un mélange d'idées et de coutumes qui se développent jusqu'à nos jours.

La population afro-caribéenne a amené avec elle le... Calypso. Le nom exotique de cette musique résonne aux mêmes rythmes que sa mélodie. Type de chansons populaires d'origine antillaise qui se développent durant la période coloniale, le Calypso dénonce les injustices, transmet des habitudes de vie et informe sur l'histoire social du peuple afro-caribéen. Le calypso limeño a la particularité d'être très festif!
Les chanteurs les plus connus sont Walter Ferguson (un des plus vieux, 80 ans), Cantoamerica ou encore Luis Angel Casto (qui mélange calypso limonense avec d'autres styles).

Pour plus d'info sur le Calypso, lire :"Ritmo, Canción e Identidad : historia sociocultural del calypso limonense" de manuel Monestel Ramirez.

lundi 17 septembre 2007

Entre deux eaux!

Panamá, territoire stratégique. Ce petit pays peuplé de 3 millions d'habitants, relie l'Amérique du Sud à l'Amérique Centrale mais pas seulement! Il est aussi la porte d'entrée pour traverser notre planète d'est en ouest. En effet, le Canal de Panamá permet de naviguer de l'Océan Pacifique a l'Altlantique, sans passer par la Terre de Feu : magie!

Oui, cette « magie » s'est attirée des personnes du monde entier qui sont venues prêtés mains fortes pour collaborer à la construction de ce monstre entre 1907 et 1914. La population panaméenne, métissée de personnes d'origine indigène, espagnole, africaine, arabe, chinoise, indienne, juive..., explose de couleurs culturelles. Aujourd'hui, ce lieu de transition et d'attraction économique continue d'aspirer les intérêts de capitaux.

Panamá, pays d'Amérique. Mais quelle Amérique? La monnaie est le dollar. Panama est passée d'une colonisation espagnole formelle à une autre tacite : étasunienne. Le Canal, appartenant aux États-Unis, génère des flux économiques énormes auxquels le propre pays n'a pas accès. En 1989, sous prétexte de sauver le pays d'une dictature sauvage menée par Norriega depuis 1984, les États-Unis d'Amérique envahissent le pays (Ça ne vous rappelle rien?). Ce même Norriega, quelques années auparavant, avait été formé par son Grand Frère et faisait partie de la CIA (les mauvaises langues affirment qu'il a été entrainé en même temps que Ben Laden)...

Depuis lors, la majeure partie des secteurs publics ont été privatisés. Aujourd'hui, 70% des citoyens panaméens bénéficient d'un service public : l'eau potable, accessible dans un grand nombre de villes. Même une gringa comme moi ne risque pas la tourista! Malheureusement, Colón, ville au bord du Canal peuplée majoritairement par des Noirs, n'y a pas accès. Cette ville possède pourtant une zone de libre-échange où transite chaque jour des milliers de dollars.

Malheureusement, le peuple panaméen ne s'est jamais beaucoup senti concerné par son destin. Depuis toujours manipulé, il a peu conscience de son pouvoir d'action pour changer sa société. Il existe peu d'espace de participation pour exprimer son vécu, son opinion, sa volonté de changer les choses. Ici règne le : « Laisser faire, laisser passer! » Nombreux des citoyens ont comme modèle la culture Fast-Food. Les États-Unis sont perçu comme des sauveurs. L'individualisme est vécu comme une mode. Dans ce Paradis Fiscal, plutôt que de consommer les papayes juteuses, les ananas savoureux ou les cocos aux goûts de soleil, on préfère acheter des pommes et des raisins made in California.

Un Référendum vient d'être approuvé par les citoyens pour agrandir le Canal afin de générer encore plus de flux de capitaux. Cela génèrera de l'emploi, dit-on. Oui, durant 5-6 ans. Mais après? Panama est dans une phase d'hyper-développement : la capitale construit partout des édifices d'une soixantaine d'étages. Le trafic insupportable transforme la ville de Panama en autoroute géante. jusqu'à quand Panama, en recherche d'identité, restera-t-il entre deux eaux?

Encuentros en Panama City

Tuve la suerte de ser acogida por el CEAAL y el CEASPA. Me apoyaron bastante facilitándome los contactos y la logística.

El CEAAL (CONSEJO DE EDUCACIÓN DE ADULTOS DE AMÉRICA LATINA) es una red de organizaciones no gubernamentales con presencia en 21 países de América Latina y El Caribe, que desde la corriente de la educación popular trabaja a favor de la transformación democrática de las sociedades, la conquista de la paz y los derechos humanos. La sede, que cambia cada 4 años, está ahora en Panamá. Hace 3 años, conocí la sede previa que estaba en la ciudad de Mexico. http://www.ceaal.org/

El CEASPA (Centro de Estudios y Acción Social Panameño) es una organización civil fundada en el año de 1977 que orienta su acción hacia las/os pobres y excluidos de Panamá y la región; en la justicia social y la participación de las personas en la construcción de una sociedad mejor. Labora intensamente a través de dos vertientes, la investigación - acción y la educación popular. Los 3 ejes del CEASPA son :- Impulsar y apoyar propuestas nacionales que aporten equidad al crecimiento económico, participación a la democracia y sostenibilidad ambiental al desarrollo.- Colaborar en el esfuerzo de organización, participación y gestión ciudadana, priorizando los sectores marginados y excluidos en favor de la mejora de su calidad de vida.- Apoyar la formación de una moderna ciudadanía, dotada de una democrática, de responsabilidad ciudadana y de capacidad de acción para transformar positivamente la realidad.http://www.ceaspa.org.pa/

ALMANAQUE AZUL es una pagina web creada por jóvenes panameños convencidos que es importante actuar para conservar el medio ambiente de nuestro planeta. ALMANAQUE AZUL es una guía para fomentar el turismo sostenible en las playas y costas de Panamá. Explican que las playas son y deben seguir siendo de uso público y que el turismo debe beneficiar antes de todo a las comunidades locales. La guía existirá en el futuro como un libro impreso que se puede llevar encima y consultar en cualquier lugar. Los jóvenes crearon la página para proponer un espacio de participación ciudadana porque, dicen, es lo que falta en Panama. La gente local participa mucho escribiendo sus historias y consejos. ¿Ganas de playa en Panamá? Adelante pero comportate como un-a turista responsable : http://www.almanaqueazul.org/



Dans la Province de Veraguas, près de Santiago...

Le CEPAS est une ONG de la province de Veraguas, dans l'intérieur du pays, où j'ai eu la chance de me rendre en accompagnant Dilcia qui rendait visite à sa famille comme chaque w-end. Dilcia travaille pour le CEASPA à Panama City tandis que ses filles María (18ans) et Estefania (10ans) vivent à la campagne. Pour payer leurs études, Dilcia n'a d'autres choix que de venir travailler à la ville...

Le CEPAS, en plus de sensibiliser des communautés indigènes à leurs droits, à la santé et à l'amélioration de la production agricole; réalise des émissions radiophoniques éducatives. Les thèmes abordés touchent le quotidien des communautés, comme par exemple : "Comment les politiques néo-libérales affectent les femmes rurales?", ou "Pourquoi l'eau est-elle un bien commun de l'humanité?", ou encore "La communauté est-elle responsable de son propre développement?"
La rencontre avec Mélissa, animatrice radio, a été étonnante dans la mesure où celle-ci est le fruit de la sensibilisation du CEPAS. Il y a une dizaine d'année, Mélissa travaillait dur dans sa communauté. Violentée par son mari, elle a pris conscience de son pouvoir d'agir sur sa vie et sur son auto-estime, grâce aux ateliers de sensibilisation du CEPAS. Aujourd'hui Mélissa rempli pleinement son rôle au sein de l'ONG et pense que le développement d'une société solidaire commence par l'amour de soi.

Colón, province afro-panaméenne

Le contexte de Colón est très particulier. Ville construite en même temps que le Canal, habitée par les personnes venues d'ailleurs pour prêter mains fortes, cette ville est aujourd'hui principalement peuplée d'Afro-caribéens (Jamaïque, République Dominicaine) et de Chinois. Très pauvre, Colón à la mauvaise réputation d'être fréquentée par des délinquants.

Comme toujours dans les endroits marginaux, la créativité est très présente car vitale pour trouver des solutions dans n'importe quelle situation.

UTEACO (Unión de Teatro popular Colonense) est une association crée par Anselmo et Dagoberto, respectivement d'origine africaine et chinoise, qui promeut le théâtre populaire comme moyen d'expression pour évacuer les tensions et de sensibilisation. Ils travaillent avec des jeunes (18-25 ans) qui donnent de leur temps pour créer une pièce de théâtre afin de sensibiliser les habitants de la ville. Un autre projet : Alegria de la calle invite les enfants et leurs parents à de petites animations de théâtre dans la rue, animée par des jeunes volontaires. Ceux-ci suivent des journées de réflexion avec UTEACO afin de prendre conscience de valeurs citoyennes.

MUCEC, association de femmes créée il y a 20 ans, propose des ateliers d'artisanats du pays : couture, broderie, montage floraux, danse congo (afro-panaméenne); ainsi que des cours d'informatique.Tout en apprenant les traditions et l'art panaméen, les femmes réalisent des oeuvrent qu'elles vendent ensuite sur les marchés. Leurs témoignages sont étonnants, ils montrent à quel point MUCEC accompagne ces femmes dans leur développement personnel et vers un mieux-être familial en abordant fréquemment des thèmes en lien avec l'éducation, la santé, la sexualité... qui mènent bien sûr au final à un mieux-être sociétal!

À une heure environ de Colón, au creux de vallées luxuriantes de végétation se trouve six Communautés de Colón. Ses habitants, en majeure partie de descendances africaines, ont réalisé avec le soutien de l'ONG d'éducation populaire le CEASPA, des peintures murales sur des thèmes liés au respect de l'environnement. Le milieu qui les entoure est en effet propice à la réflexion puisqu'ils vivent entre d'une part le Parc naturel San Lorenzo (présence de centaines d'oiseaux différents) où passent de nombreux touristes, et d'autres part des champs remplis de mines anti-personnels, cadavres laissés par les États-Unis il y a quelques années.

Après s'être formé à l'art de la peinture et avoir réfléchi à la préservation de leur paradis naturel et au tourisme durable et solidaire, une vingtaine de jeunes des 6 communautés proposent des ateliers de peinture dans les écoles. Ils amorcent ainsi une réflexion sur l'écologie en impliquant enfants, professeurs, parents et pouvoirs publics. Pour de nombreux d'entre-eux (aussi bien les promoteurs que leurs publics), la peinture a été un élément déclencheur vers une prise de conscience. Cet art est devenu une passion qui a ouvert la porte de la créativité qui se trouve en chacun d'entre nous. Les 6 communautés sont aujourd'hui sensibles et impliquées dans l'avenir de la région.

L'une d'elle, la Communauté d'Achiote, a construit des sentiers touristiques et certains se sont formés comme guide pour un tourisme durable et solidaire. Le 26 et 27 octobre 2007, cette communauté organisera un Festival de sensibilisation à l'environnement pour les enfants et leurs parents , profitant aussi de cet événement pour vendre leurs artisanats.

Ecuador, Quito, le retour!

Lorsque j'ai quitté Quito il y a 7 ans, c'était en période de dollarisation. Les Équatoriens vivaient une crise économique, entre le Sucre (monnaie locale) et le Dollar. La violence régnait forcément dans les rues. Aujourd'hui, ils se nomment les Gringo's latinos! L'Équateur a été racheté. Les prix ont férocement augmenté. Les injustices sont encore plus écœurantes. Les clivages entre pauvres et riches sont d'autant plus marqués.

Pourtant, Quito a l'air moins déstructuré qu'il y a 7 ans. Mais comme souvent, le Maire en place, pour s'attirer des voix, dépense l'argent des citoyens dans l'immobilier, la restauration, l'apparence. Cette fois, il est plus agréable de se balader dans la ville, impression que la délinquance a diminué. Effet d'optique?

Je me suis mise en quête de l'ONG qui m'avait accueillie dans le cadre d'un chantier avec Quinoa (http://www.quinoa.be/) : el Proyecto Salesiano. L'ONG soutient des enfants travailleurs dans leur quotidien et fait le lien entre famille, école et la rue. Aujourd'hui, les éducateurs expliquent que les enfants se projettent plus qu'il y a 7 ans. Grâce à des activités créatives comme le théâtre et le cirque, le Projet Salésien réfléchi avec eux sur l'importance de se connaître soi-même pour définir ses projets de vie et mettre ainsi toute sa volonté pour réaliser ses rêves. El Proyecto Salésiano, composé de 6 éducateurs et de centaines d'enfants des rues, promeut l'éducation comme la clé du changement.

mardi 4 septembre 2007

Riobamba : entre musique, radio et communautés

Le CEAS (Centro de Estudios y de Acción Social), ONG de sensibilisation à la reforestation, à l'hygiène et à la santé, valorise aussi les échanges interculturels entre des communautés indigènes et des jeunes européens. Avec les communautés, le CEAS utilise des méthodes participatives pour une prise de conscience sur l'importance de la reforestation. Leur splendide vivier forestier est unique dans la région. Depuis 17 ans, le CEAS travaille avec l'ONG QUINOA de Bruxelles pour organiser des échanges. Pour plus d'info en francais :
Le CEAS m'a réservé un accueil chaleureux et a facilité les contacts avec d'autres associations. Dans le cadre de Estrella del Sur, en plus du manuel pédagogique à destination des professeurs d'español, nous réaliserons un reportage radiofonique que QUINOA (ou d'autres institutions) pourra utiliser pour donner l'envie à des jeunes de participer à de tels projets. Afin qu'ils en retiennent des expériences de participation citoyenne en Amérique Latine où des gens de la base s'organisent pour changer leur réalité sociale, nous réaliserons ce documentaire sonore plein de couleurs, d'ambiances et d'accents différents, tout en donnant la parole aux personnes que nous rencontrons au fil du voyage.

La radio Voz del pueblo de Guamote et Radiofónica, toutes deux bilingues (quechua et espagnol), déploient leurs ondes sur 100km à la ronde. L'audit est principalement composé d'indigènes qui vivent dans les montagnes. L'une comme l'autre propose des émissions éducative : santé, droits (enfants, femmes), environnement, création de micro-entreprises, ... et donnent des conseils en terme d'agriculture. La Radiofónica s'appelle aussi ERPE (Escuelas Radiofonicas populares del Ecuador) car elle se définit comme une radio participative car, en plus d'être animée par des indigènes qui parlent directement de leur quotidien, elle forme des personnes aux moyens de communication et à la culture organique afin d'améliorer la production agricole.

Enfin, la cerise sur le gâteau : une rencontre festive du groupe de musique andin Suyana (en quechua : Esperanza en espagnol), composé de 6 jeunes hommes entre 17 et 27 ans. Ils chantent leur désir d'agir pour un monde plus solidaire. Ils expliquent que nous pouvons tous réaliser nos rêves. Le leur : participer à des festivals de musique andine en Bolivie, en Colombie ou au Pérou.
A vous de rêver!

De l'humanitaire au populaire, un cocktel étonnant!

CEPRODA Minga (Centre de Promoción y Desarollo Andino) est une ONG d'aide humanitaire de Piura, au nord du Pérou. Dans la région, le phénomène du Niño frappe régulièrement. Il inonde et dévastent villes et communautés qui se retrouvent sans toit. Rosa Rivero nous explique qu'auparavant, el Niño revenait à intervalle régulier. Depuis quelques années, les changements climatiques provoquent des répercussions dramatiques, entre-autre le retour du Niño de plus en plus fréquent.

L'ONG se destine a prévenir des catastrophes. En effet, elle cherche avec les communautés, des solutions d'urgence que celles-ci pourront utiliser lorsque el Niño se profile. Grâce a des méthodes d'éducation populaire (pour une meilleure compréhension de ce terme : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_populaire... bien qu'il manque une dimension politique dans cette définition. Voir aussi http://cidcspes.free.fr/p441.html) , CEPRODA Minga propose aux communautés des jeux de rôles, des mises en situation et autres outils participatifs pour réfléchir ensemble, et trouver des solutions concrètes, adaptées à leur quotidien.

Nous avons été étonné par ces méthodes préventives qui mêlent aide humanitaire et éducation populaire. Souvent, les aides interviennent malheureusement après le cauchemar, alors qu'en soutenant les personnes en situation de risque comme le fait cette ONG, un grand nombre de vie est épargné. Une question persiste : Jusqu'à quand continuera-t-on à nommer ces catastrophes comme étant "naturelles"?
http://www.piurarural.org/instituciones/ceproda.htm

samedi 18 août 2007

El Chibolito sur des airs de musique... PERÚ


En passant par hasard dans une rue de Cajamarca, nous sommes interpellés par le nom d'un bar : "Usha-Usha". Nous jetons un oeil et découvrons une peña (soirée musicale où des musiciens jouent à tour de rôle et de manière improvisée) où nous faisons la connaissance d'un groupe de cinq jeunes garçons (entre 13 et 18 ans), musiciens talentueux d'instruments traditionnels andins. Tous jouent dans la rue pour gagner leur vie et deux d'entre eux vivent au Chibolito (maison d'accueil qui les accompagne au quotidien dans leur travail et leur propose différents ateliers pour les amener à exprimer leurs émotions (théâtre, musique, peinture, ...) Depuis quelques mois, les cinq jeunes ont été repérés et sont invités prochainement à participer à un concert, entourés d'autres grands musiciens de la ville.

jeudi 16 août 2007

L'art et la transformation sociale

La Ville Blanche au coucher du soleilAprès un court séjour dans la dénommée ville blanche d'Arequipa, entièrement construite avec des pierres provenant d'éruptions des volcans qui l'entourent, nous nous rendons dans la capitale qu'est Lima. Des restes Pré-Inca à San Isidro (quartier de Lima)

GENERARTE, (en espagnol : régénère-toi, combiné du jeu de mot "crée en t'aidant de l'art"), est une jeune association qui promeut la participation des enfants d'un pueblo joven (bidonville) à des ateliers créatifs. Depuis 2004, ils sont invités à suivre des professionnels de la danse, de la musique et du théâtre. Ces activités les ont amené à créer plusieurs spectacles. Aujourd'hui certains d'entre eux vont en présenter un dans la grande salle culturelle : el Centro cultural de la Universidad Católica de Lima. Grâce à ce travail, les enfants se découvrent des talents qui les aident à se structurer. Ils développent la confiance en eux, ce qui ouvre la porte à la créativité et les amène à se sentir capable d'agir pour eux-mêmes et à se responsabiliser. Ils respectent aussi de petites règles de participation aux ateliers comme la ponctualité, la rigueur et la persévérance nécessaire à un tel travail. Vous trouverez prochainement un article complet sur le site d'Annoncer la Couleur: http://www.annoncerlacouleur.be/
Le site web de l'association : http://generarte-puckllay.blogspot.com/

Tout comme pour GENERARTE, nous avons rencontré la coordinatrice de La Tarumba. Ces deux associations font partie de la Red Latinoamericana del Arte para la Transformación Social*. La Tarumba s'adresse à un public large: autant à des enfants et adolescents de familles aisés qu'à d'autres de milieux modestes. Son objectif est de créer, à travers les différentes disciplines du cirque, un centre où les jeunes découvrent leur propre corps et ses potentialités et où ils s'acceptent les uns les autres pour créer des liens entre les différentes classes sociales. Le cirque, en plus de leur donner des leçons de vie, leur fait prendre conscience de leur pouvoir d'action et de changement. Nous avons rencontré des jeunes qui, grâce au cirque, trouvent leur voie et une porte de sortie à leur situation précaire. Ils se sont découverts des talents extraordinaires comme jongleur, funambule, acrobate, ... Nous avons eu la chance d'assister à un de leur spectacle : c'était très impressionnant! Plus d'infos sur http://www.latarumba.com/

Tarea est une association de publications éducatives qui, entre autres missions, accompagne des jeunes de communautés d'Ayacucho à la création d'une émission radio. Les jeunes de cette ville s'organisent entre eux depuis plusieurs années pour réaliser des changements concrets au sein de leur société et de leur communauté. Tarea est une association spécialisée en éducation populaire qui fait partie de la Red Educativa Regional et du Comité por el Desarrollo de la Educación Intercultural Bilingüe (Réseau Educatif Régional et Comité pour le Développement de l'Education Interculturelle Bilingue) . Plus d'infos sur http://www.tarea.org.pe/

Ces trois associations nous ont beaucoup marqué. Nous souhaitons garder contact et rêvons déjà de projets futurs de collaboration.

*Réseau d'associations latino-américaines qui utilisent l'art pour la transformation sociale. Cinq pays en font partie: Argentine, Bolivie, Pérou, Chili et Brésil. Elles promeuvent la créativité comme moteur de changements sociaux. En Argentine, nous avons participé à une journée de sensibilisation organisée par Crear Vale La Pena. Cette association emploie des moyens d'expression comme la danse et le théâtre. Elle forme également des futurs animateurs. Vous trouverez plus d'information de ce réseau sur : http://www.artetransformador.blogspot.com